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Peindre la GIRAF

by Mad'MoiZèle GIRAF

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1.
MMZG 01:43
2.
Mad’MoiZèle GIRAF c’est la volonté de vous faire de la nouveauté dans ce pays où c’qu’on envie trop facilement. Comme si on avait pas d’talent, criss tchèque le Lac St-Jean La vérité ça s’rait tu pas qu’on a peut-être juste peur d’essayer? C’est sûr qu’moi aussi j’ai peur de m’planter. J’serais peut être mieux d’rester couché Mais c’est pas à l’horizontale que j’vais monter à la verticale. J’suis prêt à tout, j’vais aller jusqu’au bout. Tout est au bout, tout est au bout de tout. J’ai mon passé pour m’inspirer, c’est au présent que j’vais d’l’avant. Pis dans ma tête mon futur, j’vous jure que ça bein d’l’allure. J’me vois su’a côte d’Azure en train de checker à coup sûr les p’tites madames qui sont pas gênées d’en enlever une pelure. Mais une seule chose est sûre, va falloir que j’trime dur, pis que j’serre ma ceinture. Pu d’paresse ; ligne dure. Mon but c’est d’vivre de mon art, pour l’instant c’pas les gros chars. Je sais qu’c’est pas en restant dans les bars qu’un jour j’vais changer mon sort. Mais y’a quelque chose qui m’dit qu’mon tour va v’nir dans pas trop tard. J’prépare mon avenir, je sens qu’c’est à veille de partir. J’ai hâte de voir tout c’qu’on va réussir à bâtir. Il faut juste qu’à chaque matin on s’lève avec le goût d’écrire. Attention coup d’semonce, une tempête s’annonce. MMZG s’défonce pour faire bouger les gonzesses, faire remuer les fesses avec beaucoup d’adresse. S’laisser aller dans la musique mais sans qu’ça tergiverse. Raggamuffin du nord, d’la muz pour s’coucher tard. On fait aller nos neurones pour renouveler l’terroir. Crinque le son encore plus fort! Raggamuffin du nord, d’la muz pour déneiger ton char! Moi ce sont les rimes qui m’animent telle une attirance sublime pour toutes ces malines félines qu’y’ont fait de moi leur victime. Balivernes, bobards, tirés du fruit de la vigne. J’déblatère sévère à m’en ruiner les babines. Mais j’m’enligne et m’acharnes, pour trouver la cure. J’ouvre les vannes afin d’emplir les mesures pour qu’la brûlure de l’écriture me donne meilleure allure. C’est sûr que j’trime dur, cherchant l’inspiration pure. J’perdure à mettre en pratique la chronique prosodique. J’aimerais faire du fric mais pas besoin d’être hystérique. Pour que les affaires profitent y faut juste que j’m’agite. Que j’pose une action subite, imaginer que j’lévite sur un vent de panique de la puissance de la Manic. Une envolée métaphorique supercalifragilistique. Et pis si j’aime c’que ça fait, qu’ça cause pas d’délais. Qu’y’a pas trop d’décalage entre le beau et le vrai.
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Tout le monde, tout le monde! Mad’MoiZèle GIRAF Dansez, Dansez! Mad’MoiZèle GIRAF Chantez, Chantez! Mad’MoiZèle GIRAF Tout le monde, tout le monde! Mad’MoiZèle GIRAF Y’a jamais trop d’ragga, jamais trop, jamais trop d’ragga! Extravaganza! Jamais plus, jamais plus, jamais plus je ne passerai Une journée, une journée, une journée sans t’écouter Pour moi l’ragga n’est jamais trop vite, ni jamais trop lent Il est tout l’temps juste à point, comme les frites des Flamands La tentation de faire du ragga était si forte C’est pas de notre faute, c’est la musique qui nous transporte Notre esprit flotte à cause de toutes ces vapeurs fortes Ne t’inquiètes pas c’est équitable, c’est une forme d’art que l’on importe. C’est une substance qui se promène dans mes veines j’suis un malade-man pour le ragga. Ça me donne à la fois chaud et froid. Sur la rue Mont Royal, quand une voiture aux allures de soundsystem se ramène moi je n’ai pas le choix, je groove toujours à point sur le son du ragga. 
Tu peux me faire confiance mon gars c’est le style qui marche à chaque fois C’est la Sublime Tentation, c’est l’ultime extrapolation de la musique et du son, qui agit comme une bombe à neutrons! Y’a jamais trop de ragga, non jamais trop d’ragga! Jamais trop de raggamuffin J’suis tanné, j’suis tanné, achète mon cd Que pour payer mon loyer, achète mon cd Au B.S. j’dois téléphoner, achète mon cd Écoeuré des Ramens pour souper, achète mon cd Je suis de ceux qui se lèvent tard, de ceux qui cherchent l’or en barre De ceux qui sont pas capables de dormir, de ceux qui savent pas quand finir Je cherche la vérité, je cherche la vérité, je cherche la vérité sans jamais vraiment penser la trouver. J’aimerais ça voir Pompéi, j’aimerais ça baiser une Russe Aller me perdre au Chili, j’voudrais être riche comme Crésus J’veux revoir la Belgique, aller en Jamaïque Y faut qu’une fois j’aille à Cuba, sacrer mon camp du Canada J’suis tanné, j’suis tanné, achète mon CD À cause des lois du marché, achète mon CD Au B.S. j’dois téléphoner, achète mon CD Écoeuré de ramer pour bouffer, achète mon CD J’voudrais avoir l’effet d’une bombe, que ma musique envahisse les ondes J’aimerais en avoir plein les poches, j’aimerais avoir mon propre loft J’voudrais revoir Marseille, que pas deux journées ne soient pareilles J’aimerais que toi autant que moi, tu bouges au son de mon ragga! Mira-la, mira-la, mira-la, mira-la bailar! Tout le monde, tout le monde! Mad’MoiZèle GIRAF Dansez, Dansez! Mad’MoiZèle GIRAF Chantez, Chantez! Mad’MoiZèle GIRAF Tout le monde, tout le monde! Mad’MoiZèle GIRAF
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Ramène les boules de pétanque qu’on se fasse une partie Ici on a pas de calenques mais j’peux te trouver de l’aïloli L’hiver est long et ça me manque, arrive juin et je souris Si je tire ta boule décampe, mais je sais bien pointer aussi. Ça remplit pas mon compte en banque ça fait juste trois ans qu’j’m’y suis mis y’a juste Farigoul qui me plante mais moi j’fais équipe avec lui On arrive comme une déferlante, pour gagner on a la panoplie De trucs et d’astuces méchantes, nous on va te laisser fanny Pas de secret pour tout casser écoute bien sans rien manquer Les deux pieds joints tu te détends genoux fléchis tu prends ton temps Terrain de sable ou de gravier échauffe-toi bien le poignet Balance le bras sans trop lever sur un bon rythme un peu reggae Roule la boule dans ta main et si t’as une triplette Obut, évalue bien tout le terrain que ta devise soit «droit au but» Sois pas déçu, c’est pas la mort, c’est pas la raclée de ta vie non Fallait savoir en nous croisant que tu repartirais fanny Avec la gang de cousins qui ramènent Marseille au Québec Y'a les Marcel, les moustaches et on traîne même le barbec Même si on s'comprend pas tout l'temps, pas d' problèmes, on fait avec C'est comme ç'a que j'aime la saison; comme ça que j’aime le Québec Moi je suis mes amis, pas pour jouer une partie Mais pour prendre l'apéro et pour profiter d'la vie je distribue les verres, je distrais l'adversaire Pendant que mes chums tirent ou pointent, moi j' picole avec Fanny Avec les collègues du Vieux-Hull tournoi doublé d’un soundsystem Ou comme un film de Pagnol tourné en plein parc Lafontaine Pour la pétanque moi je racole de Tadoussac à Ste-Irène Et j’aligne paroles sur paroles ; j’pourrais t’en jaser toute la semaine Avec une poignée d’bénévoles qui s’activent et qui se démènent A coup sûr le party décolle, c’est garanti c’est sans problème Fini les emmerdes, les ras-le-bols on balance la musique qu’on aime Pis c’est pas pour faire le mariole mais quand j’joue j’ai toujours de la veine -J’débarque de mon vélo -Eh bein, c’est pas trop tôt -Ouais je l’sais j’suis en retard -Allez sers toi un Ricard Opération glaçons dans un verre à ballon Soleil, pastis et pétanque j'veux pas rester dans mon salon Quand arrive la saison, j'envoie promener le patron j'ramasse mes boules, pis j'remplis mon flacon Pour l'opération glaçons, dans un verre à ballon Pétard, Pastis et Pétanque, j'veux pas rester à la maison J'embarque sur mon Vélo, pis j'prend la direction du terrain d'pétanque le plus proche pour l'opération Glaçon
5.
Enweille chummy suis-moi, emboîte-moi le pas pour une virée à Montréal s’trimbaler dans tous les quartiers Tout c’qui entoure le Mont Royal, suffit d’avoir de bons souliers et d’pas avoir trop peur de passer la journée à les user à marcher de long en large, explorer les rues de la cité autant les grandes artères qu’les ruelles bien dissimulées C’qui fait le charme de ma ville, ce n’est pas difficile à déceler moi c’qui me plaît avant tout c’est surtout sa diversité Ici on entend parler l’anglais, on entend le mandarin, on entend le portugais et bien sûr, l’accent italien, on entend les notes de l’arabe, créole, espagnol à la même table et moi j'm’exprime en patois, le français devenu québécois Ouais, Montréal c’est ma ville, ce n’est pas mon bled natal, plutôt ma terre d’accueil, un îlot bien original. Du Plateau, Hochelag, Rosemont ou Pointe St-Charles, de la Petite Italie, jusqu’où nous mène la Côte-des-neiges, la métropole québécoise m’aide à remplir mon ardoise et moi j’suis bien à l’aise avec tous les gens que je croise. Ville Européenne en Amérique du Nord du sang Français coule dans mes veines, mais j'suis pas né d' l'autre bord j'me sens chez moi aussi bien à Bordeaux qu'à Val D'or mais la ville que j'préfère c'est Montréal, oui je l'adore. De ma fenêtre, tranquillement j'm’amuse à observer les gens qui déambulent rapidement sur le Boulevard St-Laurent espèrant candidement le bonheur au prochain tournant volontaires ou obligés ils font marcher l'marché Travailleurs, étudiants, libres penseurs et mendiants les banlieusards qui font la queue, les enfants et les amoureux j'me dis que j'suis chanceux d'avoir trouvé ma place chanceux c'est ici que j'veux devenir vieux, que j'vais tenter de laisser ma trace Dans cette ville nord américaine, toutes les jolies filles me font craquer, on peut les compter par centaines, bien dur de ne pas les remarquer Mademoiselle, vous êtes belle, venez donc avec moi explorer, je parcours les rues, les ruelles, un peu d’temps veuillez m’accorder J’habite St-Laurent coin Rachel et pis j’adore converser, que ce soit d’la Sainte-Flanelle ou du pont Jacques Cartier, n’importe quel sujet, tout c’qui traite d’actualité la Mad’MoiZèle GIRAF veut avant tout te faire bouger Ouvrir les yeux, les oreilles, faire décoller les pieds du plancher, provoquer les débats, mais surtout rassembler Laissons d’côté nos différences, appliquons-nous à dialoguer, pour mettre à terre les frontières rien d’mieux qu’la musique reggae!
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Sub Su'a Job 04:08
Je sais qu’il fait beau mais je n’veux pas m’en aller. Je dois me lever mais je n’veux pas m’en aller. J’ouvre la radio mais je n’veux pas m’en aller. Aller travailler. Je fais du café mais je n’veux pas m’en aller. Je roule à vélo mais je n’veux pas m’en aller. Même si il fait beau, non je n’veux pas m’en aller. Aller travailler. Je m’en vais à ma job, fuck j’peux pas appeler un sub. Pour me calmer j’rempli mes lobes, avec du ragga-dub. Et les filles de McGill, qui s’en vont étudier, avec leur air docile, savent bien m’apaiser. Mais les gens du centre-ville, tout l’temps fucking pressés, sont beaucoup moins dociles. J’suis pas encore réveillé. J’voudrais m’en aller mais je n’peux pas m’en aller. Je sais qu’il fait beau mais je n’veux pas me lever. Je dois m’habiller mais je n’veux pas m’en aller. J’ouvre les rideaux mais je n’veux pas m’en aller. Aller travailler. Je roule à vélo mais je n’veux pas m’en aller. J’observe les gens, c’est rien pour me motiver. Même si il fait beau, non je n’veux pas m’en aller. Aller travailler. Je bosse, je pense, je force et je pense : est-ce que ça vaut la peine de s’faire chier pour des cennes? Je bosse, je pense, je force pis j’me d’mande : comment j’vas faire pour toffer la semaine? Je lave, je brosse, j’écoute mon boss. Je pense au cash que j’empoche normal que j’pète ma coche. Je lave, je torche, j’écoute mon boss. J’pense au cash que j’empoche : normal que j’pète ma coche. Je rentre amorphe, journée atroce! J’écris quelques strophes, j’me douche, j’me couche pis j’brosse. Quand faut y’aller, faut y’aller… Tous les jours j’trime dur, j’travaille pour une ordure. Ça presque pas d’allure pris entre les mêmes quatre murs. Une arène à la Ben Hur, j’m’empoisonne au cyanure. Pour faire meilleure figure, le boss il trafique ses factures. C’t’un visage à deux faces qui m’donne des envies d’fractures. Pour faire un peu plus d’cash, à l’arnaque il carbure. C’est quand même dégueulasse cette exploitation crasse, mais d’main matin, j’démissionne parce que j’en ai plein mon cass!
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Espresso 03:50
Tasse de café pour retrouver, matin dégriser, sortir de la brume Un bien tassé, poquito serré, sans lait ni sucré, j'aime son amertume Me réveiller juste à ses côtés, m'aider à me lever, c'est ça ma coutume Toute la journée, matin au souper, j'arrête de compter, c'est trop mais j'assume C't'hériditaire, dès que j'ouvre les paupières j'évite la crise de nerfs, avec un peu de savoir-faire grains finement moulinés, infusion bien minutée première gorgée du latte; ah! fuck le lait est caillé Paupières scellées mais l'odeur me captive dans les bras de Morphée voilà qui me motive Infusion, décoction, percolation j'arrive Tout mon corps est en manque, sans ma tasse je dérive EIN KLEIN CAFÉ pour me réveiller Kick starter ma journée, me lever du bon pied EIN KLEIN CAFÉ, pour me réveiller Kick starter ma journée, après tout peut arriver J'ai trop d'idées dedans ma tête, encore un' nuit qu'j'ai pas dormi Pour éviter d'avoir l'air bête, je bois mon café dans mon lit J'ai trop d'idées dedans ma tête, encore une nuit d'insomnie pour éviter d'me prendre la tête, je bois mon café dans mon lit Con azucar, moé j'peux veiller tard, ç'a rallume mes phares, un Bourbon Pointu une oeuvre d'art, mes papilles démarent, le jour dans le soir, Jamaïcan Blue Mountain à boire, j'évite le coup d'barre, j'veux pas décevoir, j'aime trop les grands crus Mouture de gloire, diffile d'y croire, de la magie noire, c'est comme du Vaudou Dommage que j'ai pas les moyens de m'acheter du Jamaïcain Fa’qu’j'bois d'l'espresso italien, j'me brûle les mains à chaque matins Paupières scellées mais l'odeur me captive dans les bras de Morphée voilà qui me motive Infusion, décoction, percolation j'arrive Tout mon corps est en manque, sans ma tasse je dérive Quand on part en tournée une chance qu'on a du café pour pouvoir tougher de montréal à Gaspé que se soit pour sound checker, jammer tout la veillée Quand on part en tournée une chance qu'on a du café Quand la fatigue me malmène avant l'soundsystem, combattre la flemme. J'ai mon stratagème une force herculéenne, dans mon café crème, méchant phénomène, après j'me ramène Excite mes papilles, stimule mes neurones Le soir je picole, le matin je percole Peut-être que j'ai exagéré, le doc m'a dit d'arrêter Pus capable d'jouer du reggae, j'faisais juste du merengue pas été capable de m'sevrer, besoin d'un succédané Boire du thé c'est pas pour moé, vivre le décaféiné Excite mes papilles, stimule mes neurones Le soir je picole, le matin je percole EIN KLEIN CAFÉ pour me réveiller Kick starter ma journée, me lever du bon pied EIN KLEIN CAFÉ, pour me réveiller Kick starter ma journée, après tout peut arriver EIN KLEIN CAFÉ solvant assuré Pour soirées arrosées, mais fais le bein corsé EIN KLEIN CAFÉ, pour me réveiller Kick starter ma journée, après tout peut arriver
8.
A quoi penses-tu quand tu regarde les comportements humains As-tu l'impresion qu'l'humanité vit sans lendemain La destruction est dans la nature même de l'être humain L'évolution va probablement nous mener à notre fin Les dogmatiques religieux, donnent des leçons d'morale J'pense qu'on devrait s'taire quand on sait pas d'quoi qu'on parle L'absurdité totale des déclarations papales nuisent à l'humain et plus que jamais propage le mal Ça m'exaspère d'voir le nombre de coups d'épés frappant l'eau La biosphère est en train d'se faire manger la laine su'l'dos Faut passer au vert, avant d'avoir un seul choix : Monsanto Sans ça c'est clair qu'on risque de nous mêmes saborder l'bâteau J'en ai ma claque des films d'horreurs au canal des infos Induire la peur, pour justifier les politiques rambos La planète se meurt, élections sales, arnaques et E.P.O C'est la racaille qu'y'est en train de faire la peau à Zorro J'affûte ma plume quand on me propose de faire un caméo friser le verbe, quelque chose de propre pour passer à'radio MMZG c'est du poids lourd on est pas des rigolos Mais pas question de sombrer dans un délire mégalo Pas convaincu que les femmes préfèrent vraiment les ginos Rien à branler de ces connards et johnnys camaros qui se pavanent, magasinent et accumulent les lingos quand les trois quarts d'la planète n'ont que la peau sur les os Pourquoi tu voles, pourquoi tu mens, pourquoi tu violes Pourquoi tu oses t'attaquer à ceux de ta race Pourquoi détruire le monde pour empiler des liasses L'homme est vraiment le pire ennemi de l'homme, quoi qu'il fasse J'affûte ma plume pour pas nous même saborder l'bateau J'donne pas d'leçon, j'dirai pas quoi faire, ni d'acheter bio Fais c'que tu veux, penses à toi, satisfait ton égo Mais n'oublie pas, au final qu'on est tous dans le même bateau
9.
Mascaragga 04:01
Y’a des fois comme ça où faudrait que j’me déniaise. Arrêter de glander et pis combattre le malaise et tenter de retrouver ma volonté égarée, me minder. Mais surtout savoir apprécier toutes ces beautés passagères comme celle avec qui j’ai trinqué cet été au mois d’août, au cimetière du Père Lachaise. Une belle brune pyromane, oui c’est vrai j’m’en confesse, non c’est pas des foutaises. Ne t’en déplaise, je suis sérieux, je dois me relever de ma chaise. C’est un geste bien simple que j’appréhende comme une falaise. Situation volatile occupant l’espace d’un moment mais si on active les platines je me mettrai en mouvement. Moi mon problème, ça arrive, c’est qu’din fois j’manque d’entregens. J’aimerais croire que la musique favorisera les rapprochements mais y’a beaucoup trop de filles pour mon bien trop peu de temps, donc je soutire la goupille pour celles qui font bouillir mon sang. Car j’aime les, j’aime les, j’aime les, j’aime les, j’aime les Montréalaises. J’aime les, j’aime les, j’aime les, j’aime les j’aime les Marseillaises. J’aime les, j’aime les, j’aime les, j’aime les, j’aime les Milanaises. J’aime les, j’aime les, j’aime les, j’aime aussi les Barcelonaises. C'est dans ces moments là où j'me sens un peu con Flashback, nerveux comme une jeune garçon back in the days, j'la vois, je plane et je fonds je sais plus trop ou m'mettre, j'me souviens plus d'mon nom un haut l'coeur sentimental, un vertige paradoxal Une embolie verbale , coincée entre mes amygdales, la simple légèreté de l'être me captive et me charme Un rush de sang dans ma tête, m'étourdie et me désarme Les filles brunes, les blondes, les noires et les sombres, sensualité exquise qui les suit comme une ombre. Dans le club, je titube, dans les rues sur le bitume, elles sont là, elles sont belles. Oui toutes ces jolies filles m’obsèdent. Moi c’est les filles de la plèbe, ce sont elles qui me soulève. Armées de leurs sourires espiègles nul besoin de rouge à lèvres. Surtout pas besoin de mascara si tu bouges au son du ragga. Ouais, qu’elles sont belles, belles, c’est flagrant, je suis fou d’elles. Formes courbes aux lignes fines, chacune d’elles œuvre d’art sublime. Dans les confins du quotidien, ces jolies demoiselles m’animent de bien folles pensées, un type de spiritualité, comme une rage qui m’agrippe j’y peux rien c’est pathétique. Toutes ces filles sont uniques, entre elles et moi j’voudrais que ça clique. Qu’au son de la musique, j’me transforme en bombe magnétique. J’voudrais tout partager, tenter de bien communiquer. C’est le fond d’ma pensée j’dois être en train d’devenir cinglé. J’aime les… Peu importe la situation, elles me font l’effet d’un canon. Perchées du haut de leurs talons, elles savent embraser les passions. Quand elles vont se pavaner, dans les rues de toutes les cités, pour mes yeux c’est un raz-de-marée, subjugué par tant de beauté. De jolies courbes qui me captivent, qui en moi à chaque fois ravive, une envie folle qui me motive à m’laisser aller à la dérive. À voguer sur les charmes de ces belles, au son de la Mad’MoiZèle, pour enfin découvrir celle qui deviendra ma petite crécerelle.
10.
Qu’il est bon, qu’il est bon… Ah qu’il est bon le pastis qu’on boit entre copains C’est ce petit goût d’anis qui te met plein d’entrain Y en a qui disent qu’à Marseille on l’appelle pastaga Pour tout te dire c’est tout pareil nous juste on le boit Arrosé d’un peu d’eau fraîche et noyé de glaçons Vai pas dire qu’ça donne la pèche, mais ça te rend couillon Au premier gorgeon, tu te sens emporté C’est le soleil du pays qui vient t’empéguer Pas trop d’aigue, pas trop d’aigue ça te fait rouiller Pas trop d’aigue, pas trop d’aigue va pas te néguer L’affaire c’est que quand t’es mordu, que chacun met sa tournée Tu te lances, tu t’arrêtes plus, t’as le goût de continuer En perroquet, en mauresque, en tomate ou sans rien De toute les manières ou presque ça va toujours bien Au bistrot du quartier si tu veux t’en jeter un Ce n’est pas compliqué assied toi près de ton voisin Attrape le pot d’eau, commande une tournée Mais pardi n’en met pas trop, fait pas ton lyonnais Si tu veux être initié sur le bord du St-Laurent J’connais une belle bande d’allumés prête à te donner du temps Tout le monde, tout le monde te servira sans gaffe Tout le monde, tout le monde c’est Mad’MoiZèle GIRAF Alors tu tires ou tu pointes, t’écluses ou tu suintes de sueur La chaleur de l’été a tôt fait de réveiller en toi une soif une forte envie de pastaga Un petit jaune sur glace que ça passe bien par là Moi je dois dire que je n’aime pas trop le goût d la réglisse noire Mais un bon verre de pastis j’en boirais presque à chaque soirs J’trouve toujours le temps long quand j’en trouve pas dans mon armoire Par chance Farigoul rapplique avec une bouteille de Ricard Passe moi bouteille sur bouteille de pastaga Faut que ça coule comme les chutes Niagara Pas trop d’eau, pas trop d’eau, gros tu vas noyer l’vice Pas trop d’eau, pas trop d’eau, va pas noyer l’pastis L’après midi s’allonge en soirée ça plane pour moi Mon balcon ensoleillé s’prend des allures de Massilia Pas trop d’eau, pas trop d’eau gros tu vas noyer l’pastis Pas trop d’eau, pas trop d’eau buvons à la fleur de lys
11.
Pourquoi faire aujourd'hui c'qu'on peut r'mettre à demain Rien ne sert de courrir, il faut partir à point Pourquoi faire aujourd'hui c'qu'on peut r'mettre à demain Parfois peigner la giraf, c’est loin d’être malsain J'ai tendance à procrastiner Non j'peux pas fuir ma destinée je me l'fait souvent reprocher le monde est tout l'temps prêt, sauf moé Ok demain j'me lève plus tôt Je vais avec ma blonde chez l'gynéco Compter mes factures pour l'impôt Prochaine paye; j'règle le bill d'Hydro La dernière fois j'm'en souviens j'ai r'poussé l’tout d’une année parce que j'le sentais pas bien de travailler pour rien Envie de faire le malin De tout r’mettre ça à demain d’me pogner l’bac à deux mains encore procrastiner Que celui qui n'a jamais atermoyé se lève et me lance la première pierre car c'est dans la nature de l'être humain c'est d'apprécier rester assis sur son derrière je l’avoue, he l’accepte et même j’en suis fier je l'sais que j'me répète; vous commencez à l'savoir J’m’en fais pas avec ça, parce que de toute manière Comme Bouddha, je vibre avec l’univers Ça m'arrive bein trop souvent de m'enfarger dans les lignes du tapis Commencer mes journées par un trois heures de plus au lit perdre mon temps à m'occuper de trucs qui n'pressent pas aujourd'hui Flâner, glander, y'a toute une panoplie d'expressions pour étirer le temps à l'infini j'peux pas toujours être pro-actif, faut relaxer aussi savoir prendre une pause, un décalage choisi lentement mais sûrement, moi ç'a j'ai tout compris Pourquoi faire aujourd'hui c'qu'on peut r'mettre à demain Rien ne sert de courrir, il faut partir à point Pourquoi faire aujourd'hui c'qu'on peut r'mettre à demain Parfois peigner la giraf, c’est loin d’être malsain Quand la farniente m'envahit pas question d'faire la fourmi Non y’aura pas d’compromis j'dépense pas d'énergie Pour tout un système maudit qui ne nous donne pas d'répit ma nouvelle idéologie : «ne rien faire m’enrichit» Même au moment de ma naissance pas pressé j'me faisais attendre. Y'a fallu qu'ils viennent me chercher c'est par césarienne que j'suis né. Bukowski pis Lebowski m'ont tout appris ç'a sert à rien de courir, j'carbure à l'ambroisie je branle dans l'manche et pis j'avance comme la Zamboni J’aime mieux prendre ça relaxe, ouais j’me fais pas d’souci Pourquoi faire aujourd'hui c'qu'on peut r'mettre à demain Rien ne sert de courrir, il faut partir à point Pourquoi faire aujourd'hui c'qu'on peut r'mettre à demain Parfois peigner la giraf, c’est loin d’être malsain
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Moi j’viens d’St-Pierre-de-Véronne mais je dis Pike-River Parce que j’trouve que les noms de saints, ça fait un peu vieux jeu Raggamuffin y’en a pas trop pour ça j’ai déjà vu mieux Mon p’tit bled ce n’est pas très grand pour le voir faut pas cligner des yeux Situé aux portes de l’Estrie drètte su’l’bord des États-Unis Collé sur la Rivière aux Brochets qui coule tranquille dans son lit Y’a le garage familial qu’y’est ouvert même les samedis Un magasin général pis des granges à machineries Ici on a du blé d’inde en masse pis c’est pas l’espace qui manque T’es mieux d’avoir de bonnes godasses si tu veux aller à la banque Des fois ça sent dégeulasse, j’te jure c’est pas d’la lavande Arrive février et bourrasques, enweille en d’dans y faut qu’on rentre On lève le son, lâche la paperasse, l’envie de faire le fou est méchante Arrivent les chums de St-Ignace qu’y’ont pas peur d’braver la tourmente En d’dans y’a bein en masse de place, tu peux ramener toutes tes matantes Entendre la Mad’MoiZèle GIRAF on fait vibrer toute la charpente Passe-moi une bé-bé-lé-bière Qu’le son d’la basse résonne jusqu’au bout du chemin des Rivières Et ça fait bé-bé-lé-boum Écoute bein ça on rapplique pour mettre le feu aux poudres C’est le verbe du bled, la rime rurale, Un soundsystem dans’ shed, un truc bein artisanal C’est comme une lame de Tolède ou un éclairage au fanal C’est le meilleur des remèdes, au goût de sirop d’érable Moi je viens d’un joli coin on l’appelle Fréjus Tu peux pas le manquer embarque donc j’te le résume Dans un coin merveilleux au bord de la plaine de l’Argens Au pied de l’Esrérelle antiquité de la Provence Ne sois pas étonné d'y croiser quelques ânes Le sauver des forêts lui n'est jamais en panne Il domine fièrement les collines du Gargalon Il n'a pas froid aux oreilles et encore moins aux roustons Certains parlent le patois, beaucoup ne le comprennent pas Notre culture occitane on sait qu'elle y est mais on la voit pas Depuis des dizaines d'années on se fait envahir Par des milliers de touristes qui viennent se payer du plaisir Boîtes de nuit en carton, complexes hôtelliers à foison On développe le confort sans trop se faire de mouron Du béton, du béton, plus de moutons, plus de poisson Boulègue FunkyFlip la Rime Rurale c'est maintenant Sur le chemin du Moulin, y’a plein de foin Pas de problème de voisins Y’a sirop d’érable, beaucoup d’étables Machines lourdes et terres arables Un guitariste, un garagiste De belles fleurs mais pas d’fleuriste Une presqu’île, elle est subtile Tout l’monde porte le linge Gros Bill Tu cherches la plage? Y'en a pas icitte L'épicerie à deux coins d'rues? Y'en a pas icitte L'internet haute vitesse? Y'en a pas icitte Le bar de danseuses topless? Y'en a pas icitte Le poste de coches? Y'en a pas icitte Le fermier poche? Y'en a pas icitte Le club vidéo bien garni? Y'en a pas icitte T'aimerais avoir la cable T.V.? Y'en a pas icitte Passe-moi une bé-bé-lé-bière Qu’le son d’la basse résonne jusqu’à chez Monsieur Gasser Et ça fait bé-bé-lé-boum Écoute bein ça on rapplique pour mettre le feu aux poudres Pis si tu continues ç'a dix jusqu'à la fin du disque T'arrives dret' à Sherby La capitale de l'Estrie L'affluent Abénakis Chez Corsaire pis ses amis Jusqu'au Carrefour de l'Estrie, Tu y passes l'après-midi Veiller s'a Well le vendredi, le Roi du Coq Rôti Veiller s'a Well le Samedi, la grosse Poutine de Chez Louis Viens t-'en on va veiller en ville le début d'soirée est bein chill après on s'fait l'after party Ah pis fuck, on r'viendra en Taxi Quand t'es né à Sherbrooke, c'est dur d'en faire un hook; parce que la seule chose que l'monde connaissent du bout' c'est l'plouc du Sherbrooke Quand t'es né à Sherby, t'as pas envie d'rester ici la seule chose que l'monde connaissent de nous C'est Charest pis sa Michou Ah Oué, Sherby c’est la rue King, pis des côtes en masses. C’est le Mont Bellevue, l'hiver, pis des côtes en masses. c'est beaucoup beaucoup d'centre d'achats, pis des côtes en masses. Au centre-ville y'a pas un chat, mais y'a des côtes en masses. C't' un Campus universitaire pis des côtes en masses. Du monde habillé en plein air, pis des côtes en masses. Les Barons du Séminaire, pis des côtes en masses. Y'a aussi mon ancienne belle-mère, Mais ç'a c'est une autre affaire...
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On a tout c’qu'y faut pour casser la baraque On a tout c’qu'y faut pour casser la baraque On a des gens qui sourient, on a des Jean qui pleure On a des apprentis coupables, on a des gens qui ont peur On a des gens qui sont « trop bien », on a des culs dans le beurre Y a des enfants, il y a des grands et des y’a la main de ta soeur On a des gens qui font la gueule, y’ a des fous, y’ a des folles Des gens qui meurent tout seuls à côté de ta coupole On a des gens qui ont soif, des gens qui ont faim Et des gens qui n’ont plus rien…que la vie Je dis qu’on a tout c’qui faut pour casser la baraque On a tout c’qui faut pour casser la baraque qu’on a tout c’qui faut pour casser la baraque On a tout c’qui faut pour casser la baraque Mais casser la baraque, ça veut dire faire la fête Casser la baraque, ça veut dire lâcher son fou Casser la baraque pour dire à la planète Qu’on est encore debout Maestro Mez attaque, avec moi y'a pas d'entracte! doux comme du cognac et percutant comme une matraque Avec Funky flip et son flow complètement wak et du tac-au-tac va danser comme un macaque On a Bass Ma Boom qui s'amène, qui débarque avec des beats cardiaques, des rythmes qui détraquent on a un crew qui se démarque, dret dans ta face fa’qu’on a tout tout c'qu'il faut pour casser la baraque Qu'tu viennes d'hochelaga ou bien de Tadoussac que t'écoute du ragga, ou qu'tu tripes sur Bach Qu' tu lises Jack Kerouac, ou qu'tu t'appelles Barak blanc ou black casse la baraque comme Georges Laraque On a de belles différences et c’est là notre chance On a le goût local et le parfum mondial J'me magne et j'avance même par temps rance On ne peut pas toujours tout faire dans l’élégance et l’assurance Quand la séquence martèle et clenche J'agrippe le riddim et fonce c’est la meilleure défense et je dis danse, remue et bounce Pour trouver le moyen d’activer, de combattre toute l'ignorance J'aime la démence des circonstances y'a certainement moyen aujourd'hui d’améliorer le goût de sa pitance Raggamuffin, pousse le son et ramène toutes tes cousines, ça y est c'est le moment que j'aime la turbine à fond pour un instant de la veine au fond de la mine, Y'a le filon d'exaltations pis j’suis magnanime, dans chaque situation ou presque ou ben j'l'imagine, Je réunis les ingrédients et pis après je cuisine, j'expose pour un bout de temps j'me place en pleine vitrine, pis j'retourne au travail à l'usine. Alors que j’ai tout c’qui faut pour casser la baraque, On a tout c’qui faut pour casser la baraque! On a tout ce qu’il faut pour casser la baraque Pour donner l’goût de bouger en masse, masser les oreilles à grand coup de basse avec d’la classe, mon débit débarque La Mad Moizèle Giraf, elle change le mal de place Faste et furieux, prêt à mettre le feu On a tout l’arsenal pour faire sauter le lieu Satisfaction garantie pour tes amis, ta parenté On va faire bouger le derrière de ceux qu’y’ont le popotin serré Parce que casser la baraque, ça veut dire casses-toi pas la tête non Et laisse la musique prendre possession de tes actions Garçon ou fille, y’a pas de discrimination Éteint la télé reste pas seul à la maison.
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Ce soir on danse collé collé Mets tes mains sur mes hanches collé collé On va faire connaissance collé collé collé collé Hé hé hé hé hé !! Viens tenter ta chance collé collé En suivant la cadence collé collé C’est si bon quand on danse collé collé collé collé Hé hé hé hé hé !! La chaleur de la nuit me donne envie envie D’être tout prêt de toi et que sera sera C’est une question d’énergie, un problème de contact Pour que le courant passe faut que les pôles se touchent Bein non y’est pas question, d’abandonner la fête Bein non y’est pas question d’arrêter de bouger Tout faire accélérer emmitouflé serré Ouais j’ai besoin de ma dose te coller collé ! Ce soir on danse collé collé Mets tes mains sur mes hanches collé collé On va faire connaissance collé collé collé collé Hé hé hé hé hé !! Viens tenter ta chance collé collé En suivant la cadence collé collé C’est si bon quand on danse collé collé collé collé Hé hé hé hé hé !! Balancez balancez, choisissez qui vous voulez Emboîtez-lui le pas y que sera sera C’est promi c’est promi, non pas de jalousie Personne n’est malheureux, mes amis sont tes amis J’veux balancer dans tes mains pis que sera sera Jusqu’à demain matin collé au fond de tes bras Pour que le courant passe faut que les peaux se touchent Pour que le courant passe faut que les peaux se touchent touchent touchent !! Ce soir on danse collé collé Mets tes mains sur mes hanches collé collé On va faire connaissance collé collé collé collé Hé hé hé hé hé !! Viens tenter ta chance collé collé En suivant la cadence collé collé C’est si bon quand on danse collé collé collé collé Hé hé hé hé hé !! On peut faire ça à deux collé collé On peut faire ça à trois collé collé On le fait quand tu veux collé collé collé collé Hé hé hé hé hé !!

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released September 8, 2009

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Mad'MoiZèle GIRAF Montreal, Québec

Avez-vous déjà vu, une GIRAF avec un microphone ?
Mad’Moizèle Giraf rapplique pour un safari raggamuffin bien ficelé. Les 5 Girafs mettent le feu aux planchers de danse partout où ils passent. D'la party musique avec des textes bien acérés et servis avec une pointe d’humour: Du raggamuffin Québécois à son meilleur. Attention Ce sont des bêtes de scènes et de fête à l'énergie très contagieuse! BOOM ... more

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